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27 Fortifications Dpt27

Brionne (27) Le château fort 01

Publié le 29/08/2017 à 21:00 par scramasaxe Tags : chateau donjon brionne fortifications

Brionne (27) Le château 01

Le donjon de Brionne se situe en Normandie dans la commune de Brionne dans le nord-ouest du département de l'Eure. Les ruines de cet ancien château s’élèvent sur une pointe de coteau. Elles dominent toute la ville offrant ainsi de nombreuses perspectives sur l'ensemble de la vallée de la Risle.

 

Historique
Les historiens pensent qu'il existait un fort à l'époque romaine, à ce carrefour important entre Lisieux, Pont-Audemer, Rouen et Évreux.

 

Selon Orderic Vital, Godefroi de Brionne, comte d'Eu, reçoit de son père le château et le comté de Brionne. Robert de Torigni parle plutôt d'une simple cession de la forteresse, de plus par volonté de Richard II. Ce qui est sûr, c'est que Godefroi était au moins le châtelain de Brionne.

 

Au milieu des années 1040, Gui de Brionne possède les importants châteaux forts de Brionne, sur la Risle, et de Vernon, sur la Seine. Il les a reçu après la mort de Gilbert de Brionne (mort vers 1040), tuteur du duc Guillaume. Il a aussi reçu la seigneurie de Brionne avec le titre de comte. Blessé à la bataille du Val-ès-Dunes, en 1047, il échappe à la capture sur le champ de bataille. Il se réfugie alors dans son château de Brionne, avec une importante troupe armée, et en renforce les fortifications. Il aurait fallu trois ans au duc Guillaume pour l'en déloger.

 

Orderic Vital explique que Guillaume le Conquérant a confié le château d'Ivry à la garde de Roger de Beaumont mais que vers 1089, le nouveau duc, Robert Courteheuse, cède la forteresse à Guillaume de Breteuil. En compensation, Roger reçut le château de Brionne.

 

Un autre chroniqueur, Robert de Torigni,  donne une version légèrement différente : le fils de Roger de Beaumont, Robert Ier de Meulan, aurait demandé au duc d'échanger Ivry contre Brionne, ce qu'il obtient.
En 1090, un événement brouille Robert de Meulan à Guillaume le Roux. Il revendique la possession du château d'Ivry car il est selon lui une dépendance du château de Brionne, que son père a précédemment obtenu du duc Robert. Ce dernier, poussé par un groupe de courtisans hostiles au Beaumont, l'emprisonne et s'empare de Brionne. Après de délicates négociations, le père obtient la libération de son fils. En 1094, Roger meurt et son fils reprend la succession de ses importantes terres normandes qui comprennent notamment les châteaux de Pont-Audemer, Brionne et Beaumont

 

Le donjon que nous voyons aujourd'hui a probablement été érigé par Robert Ier de Meulan, seigneur de Brionne, en remplacement d’une fortification plus ancienne située sur un îlot de la Risle, au cœur du bourg, et qui avait subi au moins deux sièges en 1047 et 1090. En 1124, la nouvelle tour doit à son tour subir un long siège mené par Henri Ier Beauclerc contre Galéran de Meulan, fils de Robert.
Philippe Auguste s'en empare en 1194.
Il est partiellement détruit en 1735 pour la construction de moulins sur la Risle.

 

 

La ville de Brionne entreprend des travaux de consolidation de l'édifice de 1994 à 1996. À la même époque, des recherches architecturales sont entreprises par M. Brabant. Ainsi, plusieurs pièces de bois ainsi qu'une poutre horizontale sont prélevées en vue d'une datation par la dendrochronologie.
Mais leur mauvais état de conservation n'a pas permis d'obtenir de résultats sur l'histoire et sur l'architecture du donjon.

 

Architecture
Selon toute vraisemblance, le château de Brionne a été érigé à la fin du XIe siècle. Construit sur un plan carré, il possède des murs épais d'environ 1 m à la base, mais cette épaisseur augmente aux angles et sur les côtés, à l'emplacement des contreforts plats extérieurs.

 

Seule la façade sud est relativement bien conservée. Son examen permet de distinguer trois niveaux 
Un niveau inférieur accessible depuis une porte (ou une fenêtre ?) aménagée dans le mur ouest .

 

Un premier étage dont le plancher reposait sur des solives qui s'appuyaient elles-mêmes sur trois sommiers. Deux grandes baies se trouvaient du côté nord et éclairaient une grande salle dont la hauteur est estimée à 4,20 m .

 

Enfin, des combles qui surmontaient l'étage. Ces combles étaient dominées par un toit en bâtière, c'est-à-dire à deux versants opposés et à pignons découverts. Sur le mur nord-ouest, subsiste le solin ou le rampant d'un pignon grâce auquel il a pu être établi que la pente du toit était de 10 %.

 

Façades intérieures du donjon
Toutefois, l'organisation décrite ci-dessus, qui correspond à l'architecture visible aujourd'hui, n'est pas celle d'origine. En effet, lors de sa construction, le château est fait de "moellons noyés dans le mortier et consolidés ça et là par des longines de bois". Il semblerait qu'à la fin du XIIe siècle, il fait l'objet de travaux importants : ainsi, il reçoit un double revêtement, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, de pierres de taille.

 

Le glacis en escalier, semblable à celui qui se trouve au pied des contreforts du donjon de Conisborough, semblerait dater de la même époque.

Par ailleurs, la porte qui se trouve dans le mur ouest est certainement ultérieure à la construction de l'édifice, car, à l'époque, les donjons romans étaient habituellement aveugles...

 

Légende au-dessus de la carte

1 Brionne Le donjon. Seule les faces Nord et Ouest sont conservées.

D27_Brionne0009

 

Situation (image Wikipedia)

BrionneS1_1

 

2 Donjon

D27_Brionne0005

 

3 Donjon. La face Ouest avec la porte en bas.

D27_Brionne0006

 

4 Donjon

D27_Brionne0002

 

5 Donjon

D27_Brionne0001

 

6 Donjon

D27_Brionne0007

 

7 Donjon. La face Ouest avec la porte et une fenêtre.

D27_Brionne0004

 

8 Donjon. Les contreforts sont bien visibles.

D27_Brionne0008

 

9 Donjon. La porte a droite qui a été rajoutée à la construction primitive.

D27_Brionne0003

 

Biblio et internet
Wikipédia Château de Brionne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Brionne


Licence Wikipédia:
https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr



Gisors (27) Le château fort 01

Publié le 26/03/2017 à 22:37 par scramasaxe Tags : gisors chateau images fortifications

Le château fort de Gisors (27)

Les vestiges du château de Gisors sont situés dans le Vexin normand dans le département français de l'Eure sur la commune de Gisors.
Le château, dominant la vallée de l'Epte, bâti sur une motte castrale est constitué d'un donjon circulaire qui fut ajouté à une forteresse déjà existante.
Essentiellement l’œuvre des ducs de Normandie du XIe au XIIe siècle, cette forteresse frontalière devait défendre le domaine anglo-normand contre
les prétentions du roi de France.

Histoire
Les origines de cette forteresse remontent à la seconde moitié du XIe siècle. Une motte castrale est édifiée dès 1097 par Robert II de Bellême,sur l'ordre du roi d'Angleterre Guillaume II le Roux (1087-1100), régent du Duché de Normandie. Celle-ci est complétée un an plus tard par un donjon de bois, probablement ceint d'une palissade. Il connaît son premier siège en 1120, lors de la rébellion des seigneurs normands contre la tutelle anglaise. Les fortifications seront reprises dès 1123. Cette première campagne de reconstruction verra
l'adjonction d'un donjon en pierre de taille de forme octogonale, ceint d'un rempart en gros appareil (l'enceinte-basse).
Une nouvelle campagne de reconstruction est entreprise en 1170. Celle-ci durera dix ans. Au cours de cette longue période, le donjon sera consolidé et surhaussé de deux étages supplémentaires, tandis que dans le même temps, les fossés sont agrandis.

Une nouvelle enceinte, longue de 800 mètres et flanquée de huit tours, achève de protéger le site.
Philippe Auguste s'empare de la forteresse en 1193 ; il y fait effectuer plusieurs  remaniements, dont la construction de la « Tour du prisonnier », inspirée du château du Louvre, de la barbacane, orientée vers la ville, ou encore du logis royal, détruit au début du XXe siècle.
En 1195 les traités de paix de  Vudreuil et d'Issoudun, complétés l'année suivante par le traité de Gaillon, qui place le Vexin, et donc Gisors,sous l'autorité de la couronne de France. Pour compenser la perte de plusieurs de ses places fortes et tenter de protéger ses terres, Richard entreprend alors la construction d'un redoutable château : Château-Gaillard, bâti en seulement deux ans.
En 1591, la forteresse est déclassée.

 

Le donjon du XIIe siècle et sa chemise

CPAA0048_1

 

 

Localisation (image Wikipedia)

GisorsS1

 

 

Courtine et donjon du XIIIe siècle. La tour du prisonnier

CPAA0047_1 

 

Les casemates

De l’espagnol casal (maison) et matar (tuer). Emplacement situé dans le flanc d’une place forte pour défendre le fossé. La casemate n’est généralement pas reliée au reste du château.

CPAS0058 

 

La porte du gouverneur

CPAS0059 

Biblio et internet 

Jean Mesqui Coll P. Toussaint Archéologie Médievale TXX 1990

Le château de Gisors Wikipedia

remparts-de-normandie



Gisors (27) Le château fort 02

Publié le 04/02/2018 à 18:00 par scramasaxe Tags : gisors centerblog fortifications chateau fort

Gisors (27) le château fort 02

Très grand château fort, édifice majeur de l'architecture militaire du XIIe et XIIIe siècles tant en France qu'en Angleterre. Cette forteresse frontalière devait défendre le domaine anglo-normand contre les prétentions du roi de France. 

Le château a en gros la forme d'un grand polygone, de 200m de base, pour 160m de hauteur.
On distingue trois parties.
La motte, couronnée par le donjon entouré de sa chemise.
L'avant-court aussi appelée basse-cour au sud-est entre la tour du Prisonnier à l'Est et la Porte du Gouverneur à l'Ouest. Qui possède son enceinte propre. (Nous allons aujourd'hui parlé de l'avant-cour.)
La grande enceinte qui entoure la motte et viens se fermer sur l'avant-cour.
1 L'avant-cour.

(Pour aujourd'hui des vues d'ensembles)

Les légendes au dessus des photos.

Au premier plan en bas à droite la Porte du Gouverneur et une partie de la Tour du Prisonnier.

D27_Gisors029

 

Au premier plan en bas à droite La Porte du gouverneur et à sa droite la Tour du Prisonnier entre les deux l'avant-cour. On y voit les serres de l'époque.

D27_Gisors039

 

A gauche a l'arrière-plan la motte avec le donjon et la chemise du donjon. À droite l'ensemble de l'avant-cour avec la Porte du Gouverneur à gauche et la Tour du Prisonnier à droite (Le donjon de Philippe-Auguste).

Gisors0010

 

A gauche de nouveau le donjon du XIIe siècle sur sa motte avec sa chemise et à droite l'avant-cour, la Porte du Gouverneur et la Tour du Prisonnier. (Cpa colorisé)

Gisors0011

 

Situation (image Wikipedia)

GisorsS1_1

 

Au premier plan à gauche la Porte du Gouverneur et à droite la Tour du Prisonnier. À l'arrière de nouveau le donjon avec sa chemise sur la motte

Gisors0012

 

Au premier plan à droite la Tour du Prisonnier (Donjon du XIIIe siècle) à gauche la Porte du Gouverneur. À l'arrière sur la motte le donjon du XIIe siècle et sa chemise.

Gisors0013

 

De gauche à droite. La porte du Gouverneur, la Tour du Prisonnier, le donjon (Tour Saint-Thomas) avec sa chemise sur la motte.

Gisors0014

(À suivre plus tard, des vues de détails des constructions).

Biblio et internet:

Jean Mesqui avec la col. P Toussaint Gisors Archéologie médievale TXX 1990



Montfort-sur-Risle Le château 01

Publié le 17/08/2021 à 19:32 par scramasaxe Tags : chateau fort cpa montfort sur risle fortifications
Montfort-sur-Risle Le château 01
 
Montfort-sur-Risle Le château. CPA vers 1900.
 
Montfort-sur-Risle (27) Le château 01
 
Adaptée de Wikipedia
 
 
Montfort-sur-Risle est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
 
La commune
Montfort-sur-Risle
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle
Gentilé Montfortais
Population municipale 767 hab.
Coordonnées 49° 17′ 46″ nord, 0° 39′ 56″ est
Altitude Min. 27 m Max. 102 m
 
Le château
Château de Montfort-sur-Risle
Type Château fort Inscrit MH (1937)
État de conservation En ruine
Montfort-sur-Risle, Eure
Coordonnées 49° 16′ 33″ N, 0° 40′ 41″ E
 
 
La commune
Montfort-sur-Risle est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure en région Normandie. Située au cœur de la vallée de la Risle, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin.
Montfort-sur-Risle est à 11,7 km au nord-ouest de Brionne, à 12,9 km au sud-est de Pont-Audemer, à 34,4 km au sud-ouest de Rouen et à 46,6 km au nord-ouest d'Évreux.
 
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Muntfort en 1055.
Appellation empruntée à l'ancien château fort qui dominait la vallée de la Risle. Fief de la famille de Montfort de 980 à 1204.
 
 
Château de Montfort-sur-Risle
Localisation
Les ruines du château sont situées en position dominante au nord-est au dessus de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Montfort-sur-Risle, dans le département français de l'Eure.
 
Implanté sur un éperon rocheux dominant le bourg de Montfort et la vallée de la Risle à près de 100 mètres d’altitude, le château forme un vaste ensemble d’une profondeur de 280 mètres et d’une largeur de 165 mètres. D'une superficie totale de 4,6 hectares, le site représente un emplacement particulièrement avantageux lui permettant de contrôler les voies terrestres menant de Pont-Audemer à Brionne et de Lieurey à Montfort. En outre, l’emplacement stratégique permet de prévenir tout danger en provenance du trafic fluvial et privilégie le contrôle de l’un des rares points de franchissement de la Risle aux XIe et XIIe siècles.
 
Historique
Vers 980, Torsten de Bassebourg, premier possesseur des lieux attesté, reçut le domaine de Montfort. Portant le titre de vicomte. Il donna naissance à Hugues Ier de Montfort, dit Hugues à la barbe, qui hérita du domaine.
 
Hugues Ier édifia la forteresse de pierre dans sa première configuration. En 1054, aux côtés de Guillaume, il remporte sur les Français l’éclatante victoire de Mortemer.
Hugues II accompagne le duc Guillaume à Hastings en 1066. Ses deux fils Hugues III de Montfort et Robert Ier recevront respectivement les terres anglaises et les terres normandes. Hugues III ne jouit pas longtemps du domaine de son père. Trouvant la mort en terre sainte les possessions anglaises échouèrent à Robert Ier excepté l’honneur d’Haugley qui sera la base de forts désaccords entre le futur roi d’Angleterre Henri Ier et les Montfort.
 
Robert Ier, connétable héréditaire, s’illustra aux côtés de Guillaume le Roux, roi d’Angleterre. Sur son ordre, il s’empare de la tour du Mans et s’illustre brillamment à travers d’autres faits d’armes, mais en 1102, il abandonne le duc de Normandie au siège de Vignat et combat contre lui en 1106 à la bataille de Tinchebray. En l’absence de postérité, le domaine de Montfort revint à son neveu qui prit le nom de Hugues IV. Il participa à la conspiration de la Croix-Saint-Leufroy en 1122 visant à élever au pouvoir Guillaume Cliton au détriment du roi Henri Ier, il en résulta un fort ressentiment du roi Henri qui assiégea le château en 1124. Le château fut remis entre les mains de Galéran IV de Meulan, beau frère de Hugues de Montfort, qui fut prisonnier du roi jusqu’en 1135.
Pendant trente six ans, Galéran occupa les lieux et fit réparer le château.
 
Cependant Robert II, fils aîné de Hugues IV repris à Galéran en 1153 le château que ce dernier avait accaparé. Robert II mourut en 1179 et c’est Hugues V qui hérita du titre de sire de Montfort. Il est assez peu question de lui dans l’histoire sauf ce que rapportent les Rôles Normands ainsi que de sa participation au paiement de la rançon de Richard Cœur de Lion en 1195.
 
À la suite de la prise de château Gaillard par le roi de France, le château de Montfort s’inscrivit dans la seconde ligne de défense du duché et devint ainsi une pièce maîtresse. Hugues V, fidèle au duc de Normandie Jean sans Terre reçut de nouvelles faveurs.
Mais en 1203, Hugues V disparaît des textes et il est fort probable qu’il perdit la vie lors d’un combat. Le château échut à Hugues de Gournay, qui abandonna Jean Sans Terre en livrant Montfort aux troupes de Philippe Auguste. De par son importance stratégique, la forteresse fut reprise par le roi d’Angleterre qui la détruisit partiellement démolissant les tours, démantelant les murailles, ruinant les chemins couverts, comblant le puits et démolissant les étages supérieurs du donjon.
 
Aussi, quand les envoyés de Philippe Auguste vinrent reprendre possession de la forteresse, ils n’y trouvèrent plus que des ruines...
 
 
Description
Présentation globale du site
Le château se compose, au nord, d’un ouvrage avancé appelé communément le Grand Ber qui est entouré par un large fossé. Cet ouvrage semble apparenté à une basse cour de dimensions modestes. Au centre, subsistent les vestiges d’une enceinte en pierre qui comprend, au nord et au sud, 7 tours.
 
À l’intérieur de l’enceinte, placé au sud-ouest et assez loin de l’entrée, se distingue un donjon de forme rectangulaire. Une courtine l’isole de cet ensemble. Au sud, en direction du plateau, le château se termine par une vaste basse-cour entourée par un fossé et protégée par un rempart de terre lui-même renforcé parfois par un mur de pierres maçonnées.
 
 
Architecture et bâti
La forteresse, comprenant l’enceinte de pierre et les deux basses cours attenantes, présente une structure particulièrement remarquable.
La superficie de la haute cour représente à elle seule 3 600 m2 formant une courtine protégée par quatre tours d’angle, une tour porte et deux tours semi-circulaires.
Le donjon de 18 × 16 mètres et dont ne subsiste que le premier niveau est implanté au sud ouest de la haute cour. De forme rectangulaire, il présente des vestiges de contreforts plats aux angles et au milieu. Une chemise l’entoure encore partiellement et l’isole du reste de la haute cour.
 
Les matériaux composant les maçonneries sont pour l’essentiel composés de silex à parements et de blocaille. Les arêtes et les soubassements révèlent un appareillage de pierre calcaire bien agencé.
Les structures de la poterne au niveau de la tour porte ont été relevées lors du sondage archéologique réalisé sous l’égide de Madame Claude Gilles en 1977 et 1978.
À noter à l’arrière du donjon, le mur de courtine réalisé en Opus Spicatum témoignant d’un type de maçonnerie ancien mis en œuvre dès les IXe et Xe siècles.
 
L’enceinte maçonnée est ceinturée dans sa totalité par des fossés dont la profondeur atteint parfois 10 mètres alors que la largeur s’étend jusqu’à 39 mètres.
Les murs de courtines, épais de 2 mètres, atteignent une hauteur maximale de 5 mètres mais un remblai important interdit une lecture précise de leurs dimensions.
 
Lors des campagnes réalisées par l’association Chantiers histoire et Architecture Médiévales (C.H.A.M.) en 2009, 2010 et 2011, des modifications intervenues en plusieurs emplacements ont été clairement relevées faisant état de deux époques de constructions différentes.
Les parties sommitales ont été reprises rehaussant les murs de l’enceinte et un glacis a été ajouté sur l’extérieur des courtines. Ces deux éléments attestent un renforcement évident en vue d’une défense militaire accrue. Il en est de même pour les tours d’angles et la tour éperon dont l’implantation vient clairement s’ajouter dans un dispositif initial plus sommaire.
Ces modifications reflètent vraisemblablement les transformations effectuées par Hugues IV évoquées au gré des textes et faisant suite aux nécessités imposées par le conflit avec le roi d’Angleterre.
 
Différents récits ont évoqué deux périodes de construction pour le château.
En effet lors de la dernière campagne de l'association C.H.A.M., une archère, transformée puis modifiée en point de lumière, a été clairement identifiée en pleine courtine alors même que les tours de flanquement présentent des points de tirs plus efficaces. Nous serions donc en présence des premières défenses réalisées avant les transformations évoquées ci-dessus.
 
Notons que les campagnes de l'association C.H.A.M. ont permis de réparer et solidifier plusieurs ouvrages menacés et de les pérenniser dans la durée.
La dévégétalisation commencée en 2003 par l’association Montfort Culture et Patrimoine a permis d’obtenir une lisibilité du site beaucoup plus probante.
 
 
Pour plus de détails voir le site de l'association Montfort culture et patrimoine et l'article complet de Wikipedia (liens ci-dessous)
 
 
 
Légende sous les images
 
 
Montfort-sur-RisleS1
Localisation (image Wikipedia)
 
 
 
MontfortWi1
Les ruines. (photo Wikipedia Stanzilla)
 
 
 
MontfortWi3
Un impressionant fossé (photo Wikipedia Samish Normandie)
 
 
 
Montfort21000
Les ruines. CPA ayant circulée en 1904.
 
 
 
MontfortWi2
Tour Saint Nicolas. (photo Wikipedia Association Montfort culture et patrimoine)
 
 
 
MontfortWi4
Un morceau de l'enceinte avec une tour (photo Wikipedia Stanzilla)
 
 
 
MontfortWi5
Les ruines (photo Wikipedia Association Montfort culture et patrimoine)
 
 
 
 
Montfort31000
Autre vue des ruines. CPA ayant circulée en 1905.
 
 
Internet
 
 
Wikipedia
La commune
Le château
Licence Wikipedia
 
 
Montfort culture et patrimoine
s