Le donjon pris de l'extérieur avec sa porte qui donnait à l'époque sur la campagne. CPA vers 1900.
D1180-1250 Dourdan (91) Le donjon 01
Adapté de plusieurs sources, voir internet et biblio.
Dourdan La Ville
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Arrondissement Étampes
Intercommunalité Communauté de communes Le Dourdannais en Hurepoix
Gentilé Dourdannais
Population municipale 10 559 hab.
Coordonnées 48° 31′ 44″ nord, 2° 00′ 56″ est
Altitude Min. 87 m Max. 163 m
Dourdan Le Château
Type Château fort
Style Architecture médiévale
Construction 1220-1222
Commanditaire Philippe II Auguste
Occupant Musée du château de Dourdan
Propriétaires Philippe II Auguste, Commune de Dourdan
Usage Musée
Classé MH (1964)
Région historique Hurepoix
Coordonnées 48° 31′ 48″ N, 2° 00′ 39″ E
Le Château
Le château de Dourdan est un ancien château fort, du début du XIIIe siècle, dont les vestiges se dressent dans l'ancienne province de Hurepoix sur la commune française de Dourdan dans le département de l'Essonne.
Localisation
Le château est situé dans le centre-ville de Dourdan, dans le département français de l'Essonne, dans la région naturelle du Hurepoix qui se caractérisait au Moyen Âge par une forêt dense, encore conservée aujourd'hui. Il est situé au creux de la vallée de l'Orge à moins de deux cents mètres au nord du lit de la rivière approximativement à une altitude de cent mètres sur un terrain argileux. Il fait aujourd'hui face à la place Charles de Gaulle occupée par la halle et bordée par l'église Saint-Germain. Autrefois, il était au centre la ville, entourée par les fortifications.
Historique
C'est à la fin de son règne, autour de 1220, que Philippe Auguste construisit le château de Dourdan. Son plan, un quadrilatère régulier flanqué de tours cylindriques aux angles et au milieu des courtines. Le donjon est élevé à l'un des quatre angles, celui du nord il est directement en contact avec l'extérieur de la forteresse dont il est isolé par son propre fossé.
Château le plus abouti de Philippe Auguste, il reprend les caractéristiques des châteaux philippiens de l'époque, il était bâti sur un plan carré, protégé par des tours d'angles et un donjon isolé. Le château était entouré d'un fossé qui isolait également le donjon.
Pendant deux siècles le château de Dourdan connut une vie paisible ; Saint Louis (Louis IX) y séjourna. En 1240, Louis IX l'offrit à sa mère Blanche de Castille puis en 1260 à sa femme Marguerite de Provence. Ce fut ensuite un rendez-vous de chasse pour Philippe le Hardi et Philippe le Bel qui le donna en 1308 à son frère le comte Louis d'Évreux.
En 1314, à la suite du scandale de la Tour de Nesle, Jeanne II de Bourgogne, un temps compromise fut enfermée dans le donjon du château. Le château devint la propriété de Jean Ier en 1385. En 1428 il fut complètement dévasté par Salisbury.
En 1477, Louis XI réintégra le château au domaine royal, ce qui fut suivi par une série de sièges durant les affrontements entre Armagnacs et Bourguignons. En 1512, pour
rembourser la dette du roi, le domaine revint à Louis Malet de Graville jusqu'à sa mort où il fut rendu à Louis XII. Il faisait partie en 1522 de la succession en faveur de
François Ier qui le donna en 1526 à sa favorite Anne de Pisseleu, comtesse d'Étampes. Récupéré en 1547 par Henri II, il fut vendu à François de Guise.
En 1567, au cours des guerres de religion, les protestants saccagèrent la ville, le capitaine des forces se réfugia dans le donjon qui fut pris le 17 mai 1591. En 1597 le château fut vendu à Nicolas Harlay de Sancy qui fit construire les bâtiments accolés aux courtines sud. Nicolas Harlay le revendit à Sully qui fit combler le fossé entourant le donjon et ajouter les écuries.
Vers 1625, Louis XIII racheta le château pour le donner à sa mère Marie de Médicis qui fit construire en 1624 un corps de garde pour loger les mousquetaires. En 1661, Louis XIV le donna à Philippe d'Orléans. Au XVIIIe siècle il servit de prison.
Un amateur l'acheta en 1852, le dégagea et le consolida puis Joseph Guyot l'acquit et fit quelques aménagements aux locaux habitables.
Il fut redégagé par des bénévoles en 1964, seulement alors classé monument historique et racheté par la ville. En 1972, la tour nord-est fut restaurée. En 1975 on redonna au donjon son aspect authentique en redégageant son fossé particulier comblé depuis le XVIIe siècle.
Description
Le donjon.
On accède à la tour par une porte en arc brisé percée au niveau de la cour, après avoir enjambé le fossé sur une passerelle portée par une pile intermédiaire qui est d'origine.
Un petit pont-levis devait exister et son tablier relevé devait s'encastrer dans le retrait rectangulaire qui encadre la porte. Un accès supplémentaire était ménagé par un
souterrain plongeant sous le fossé et débouchant au rez-de chaussée du donjon disposition exceptionnelle qui existe toujours.
Le donjon a 25m de haut depuis que son dernier étage a été arasé et transformé en terrasse. Il ne compte donc plus qu'un étage et le rez-de-chaussée voûtés. Son diamètre extérieur mesure 13.60m et ses murs sont épais de 3.80m à la base et 2.90m au sommet. Les soubassements sont en grès taillé, l'assise en calcaire de Beauce.
La salle du rez-de chaussée du donjon, de 6m de diamètre et haute de 8.45m sous clé, est voûtée d'ogive à six branches retombant sur des culots décorés de feuillages. Ses murs sont percés, au sud, du couloir d'accès de la porte d'entrée donnant sur l'intérieur du château ; à l'ouest, de deux petites fenêtre rectangulaires superposées qui ont été modifiées lorsque le donjon servit de prison et au nord, un couloir accédant à une poterne sous arc brisé pouvant s'ouvrir sur la campagne ; des consoles sont disposées pour recevoir un léger pont volant devant enjamber le fossé afin de permettre des sorties aux troupes de la place qui seraient assiégées. Une cheminée avec four et un puits profond de dix mètres cinquante, dans la percée ouest aux deux petites fenêtres équipent cette salle prévue pour séjourner en cas de besoin.
L'accès au premier étage se fait par un escalier tournant dans l'épaisseur du mur et prenant son départ dans le couloir d'accès au donjon ; il est large d'un mètre ving-cinq et compte quarante et une marches.
La salle de cet étage haute seulement de 6.55m, est similaire à la précédente quant à sa voûte à six branches ; le décors des culots des retombées est le même mais comporte en plus un petit personnage assis. On trouve trouve une cheminée avec un vilain manteau moderne et une fenêtre rectangulaire avec bancs de pierre éclaire la salle, au fond d'un couloir en berceau brisé. De ce couloir part l'escalier d'accès en vis à l'étage supérieur, aujourd'hui dérasé et transformé en terrasse ; des latrines ont existé à mi-étage avec couloir d'accès dans le mur.
Pour plus de détail voir la Bibliographie et les sites internet.
Voir aussi l'article sur le château lien : le château
Légende sous les images
Localisation (image wikipedia).
Le château vue aérienne avec le donjon au premier plan. CPSM.
Autre vue du donjon, la terrasse en haut est récente. CPA ayant circulée en 1916.
Une vue récente du donjon (photo Wikipedia CJ DUB)
Entrée du donjon. CPA ayant circulée vers 1908.
Entrée du donjon, le fossé n'est toujour pas rétablit. CPSM
L'intérieur du rez-de-chaussée ? CPA vers 1900.
La voute de la salle du rez-de-chaussée ? CP
Le donjon la face ouest ? (photo Wikipedia Patrick Giraud)
Le donjon. CPA ayant circulée en 1902.
Bibliographie
Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, 1988, 404 p.
André Chatelain Châteaux-forts et Féodalité en Ile de France du XIeme au XIIIe siècle Edition Créer 1983 , p318-325.
J.F. Fino Forteresses de la France médiévale. Construction - Attaque - Défense. Troisième édition A. et J. PICARD Paris 1977 pp377-380
Internet
Wikipedia La commune
Wikipedia Le château
Le chateau de Dourdan
Licence Wikipedia
Casteland.com
Montjoye.net
Musée du château
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